mardi 24 mars 2015

Après le premier tour des élections départementales

Ils sont tous contents, les grands partis ! L’UMP et ses acolytes de la droite, parce qu’ils arrivent largement en tête de ce premier tour des élections départementales. Le Front national, parce qu’il s’installe comme le troisième parti du pays en décrochant des positions de notables et en se rapprochant un peu plus de la mangeoire. Et même le Parti socialiste, qui se sait tellement vomi par son propre électorat après trois ans de gouvernement qu’il s’attendait à pire que ce qu’il lui est arrivé.

Et les urnes ne sont même pas encore rangées que le PS appelle à voter au deuxième tour pour les candidats de la droite qu’il appelle « républicains » lorsque ses propres candidats ont été écartés ou ne sont pas en position de gagner.

Toute honte bue, le PS souligne une fois de plus qu’il n’y a aucune différence entre sa politique et celle de la droite. Ce dont l’électorat populaire a amplement l’occasion de se rendre compte.
L’électorat populaire n’a aucune raison de partager la satisfaction des grands partis. Hollande n’a pas du tout l’intention, malgré la sanction électorale, de mener une autre politique que celle qu’il mène depuis son élection à la présidence. Une politique qui exécute servilement les quatre volontés des puissances de l’argent, la grande bourgeoisie, les banquiers. Une politique qui, pour consacrer toujours plus d’argent à ceux qui en ont déjà beaucoup, vide les poches de ceux qui travaillent, de ceux qui vont vivre le pays, jusques y compris les plus démunis. Les trois partis concurrents sont en accord sur cette politique. L’UMP et le PS l’ont démontré à tour de rôle au gouvernement. Quant au FN, tout autant au service du grand patronat que les autres, il y ajoute ses idées réactionnaires et sa volonté de dresser les travailleurs les uns contre les autres, travailleurs en activité contre chômeurs accusés d’être des assistés, français contre immigrés.

La principale, et pour ainsi dire la seule, utilité des élections a toujours été pour le mouvement ouvrier de lui donner la possibilité de s’exprimer, de lui permettre de défendre les exigences et les perspectives de la classe ouvrière devant l’ensemble de la population.

Dans les élections qui viennent d’avoir lieu, il n’y avait même pas cette possibilité à l’échelle du pays. Seuls les grands partis ont été présents dans la majorité des cantons. Et tous ces partis ont en commun de représenter les intérêts de la grande bourgeoisie, de l’argent et de ceux qui en possèdent. Les jeux sont faits d’avance : face, les classes populaires perdent ; pile, la bourgeoisie gagne !

Mais la crise, le chômage, l’aggravation de l’exploitation finiront par faire surgir parmi les exploités des femmes, des hommes, des jeunes qui n’accepteront plus cette situation et qui se donneront pour objectif de créer une force politique qui soit la leur, qui s’oppose clairement à la grande bourgeoisie possédante, avec pour perspective ultime de renverser sa domination sur la société. Cette force politique, ce futur parti, renouera fièrement avec les traditions du mouvement ouvrier, avec la volonté de mener la lutte de la classe ouvrière contre la bourgeoisie.

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